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Consommation d’alcool en France en 2024 : baisse des usages mais impact sanitaire en hausse

L’édition 2024 du bilan annuel sur la consommation d’alcool en France dresse un tableau contrasté. Si les volumes mis en vente diminuent et que les pratiques de consommation reculent chez les jeunes comme chez les adultes, les hospitalisations liées à l’alcool continuent, elles, d’augmenter. Un paradoxe qui interroge les spécialistes, alors que l’alcool demeure l’un des premiers facteurs de mortalité évitable dans le pays.

Un marché de l’alcool en profonde mutation

En 2024, la France confirme la poursuite du recul des volumes d’alcool mis en vente. Les chiffres montrent une baisse notable de 5,8 %, ramenant la disponibilité moyenne à 9,75 litres d’alcool pur par habitant. Cette diminution s’inscrit dans une tendance de long terme, marquée par une évolution des modes de consommation, une meilleure information du public et la montée de nouvelles habitudes, comme les boissons faiblement alcoolisées ou sans alcool.

Malgré ces mutations, le vin reste le pilier du marché français, représentant plus de la moitié des volumes commercialisés. Les spiritueux et les bières complètent le paysage, mais sans retrouver les niveaux de croissance observés au début des années 2010.


Des consommations en recul chez les jeunes et les adultes

Les usages continuent de changer, en particulier chez les jeunes. Selon l’enquête ESPAD 2024, les adolescents de 16 ans enregistrent une baisse significative de leur consommation d’alcool, faisant de la France l’un des pays européens où les jeunes consomment le moins. Les épisodes de binge drinking, bien que toujours présents, perdent du terrain.

Chez les adultes, les indicateurs vont eux aussi dans le sens d’une sobriété accrue. La majorité des formes de consommation reculent, même si les niveaux restent élevés au regard des standards internationaux. En 2023, plus d’un homme sur quatre a déclaré au moins un épisode d’alcoolisation ponctuelle importante (API) au cours du mois, montrant que certaines pratiques à risque demeurent ancrées.


Un impact sanitaire qui reste préoccupant

Malgré la baisse des volumes consommés, l’impact sanitaire de l’alcool continue de peser lourdement. L’année 2024 enregistre une hausse des hospitalisations liées à l’alcool, notamment pour alcoolodépendance. À l’inverse, les intoxications aiguës poursuivent leur recul, signe d’un changement dans les profils de risques.

Sur les routes, les indicateurs sont mieux orientés : la mortalité impliquant l’alcool est en diminution, même si l’alcool reste présent dans un quart des accidents mortels. Les autorités sanitaires rappellent que l’alcool demeure un facteur majeur de cancer, de maladies cardiovasculaires et de troubles psychiatriques.

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